Fin décembre 1915, une fois de plus, le front s’est figé.
Les grandes offensives en Artois et en Champagne ont échoué, les quelques km conquis au prix de très lourdes pertes ont un goût amer.
La guerre a commencé depuis 17 mois, la France a perdu 650.000 hommes, d’autres sont prisonniers ou blessés… Si l’hiver arrête les attaques massives, les bombardements continuent, de plus en plus puissants, de plus en plus précis, le doute s’installe….
Les états-majors s’interrogent, les représentants des forces de l’Entente se retrouvent au GQG de Joffre à Chantilly entre le 6 et le 8 décembre 1915, France, Royaume-Uni, Russie, Serbie, Italie, pour eux les échecs s’expliquent par le manque de coordination des armées alliées.
Un plan est défini et approuvé par tous les représentants de la coalition, la France et le Royaume-Uni lanceront une vaste offensive sur la Somme, les Russes attaqueront les Austro-Hongrois en Galicie, les Italiens affronteront les Autrichiens sur l’Isonzo, l’armée d’Orient et les Serbes combattront les Bulgares dans les Balkans, mais il faut du temps, peut-être juillet ? Ou plus tôt si les Russes sont en difficulté ? Le 17 février 1916 une nouvelle réunion alliée précise les modalités de l’attaque sur la Somme.
Le 21 février un déluge de feu s’abat sur les hauteurs au nord
et à l’est de Verdun, la plus longue bataille de la « Grande guerre » vient de commencer… »
L’année 1916, le tournant ?
Anne-Marie ISAAC